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Infos rapides sur la situation en Grèce

jeudi 11 décembre 2008

L’enjeu de la journée d’hier était la jonction entre le mouvement des jours précédents et le mouvement des salariés dont la manifestation d’hier était prévue de plus longue date.

Apparemment de grandes manœuvres se sont déroulées la veille et dans la nuit avant la manifestation.
Le Premier ministre a lancé un appel "à renoncer à toute manifestation dans la capitale. M. Caramanlis avait souhaité mardi, dans un discours à la Nation, qu’il n’y ait pas de confusion entre les combats des travailleurs et la mort de l’adolescent." (AFP)

Les syndicats ont été sensibles à cet appel à la modération :

"les syndicats ont cependant pris en compte la situation : ils ont annulé un grand défilé prévu dans le centre d’Athènes et appelé les travailleurs à un rassemblement "paisible" devant le parlement, sur la place Syntagma, à 12h00 (AFP)

Le résultat est mi-figue mi-raison. En général grève très bien suivie dans le pays, mais, à Athènes, pour ce rassemblement « paisible » moins de monde qu’on pouvait s’y attendre. Les infos en France parlent de 10 000, ce fut un peu plus quand même. En revanche les 10 à 15 000 de Thessalonique c’est pas mal ! Cela confirme qu’il ne faut pas se fixer seulement sur Athènes, les anarchistes et la Polytechnique pour « comprendre le mouvement ».

La jonction n’a donc pas eu lieu réellement dans les faits, mais si les affrontements n’opposent pas seulement des étudiants à la police. Apparammaent la gauche social-démocrate n’a qu’un seul mot d’ordre, « démission du gouvernement »
A signaler aussi des actions de solidarité un peu partout dans le monde, mais très faibles en nombre de participants Jettez un œil sur le communiqué du NPA concernant la Grèce : comme le dit un internaute commentateur lui-même et certainement léniniste : « Rien sur la grève générale illimitée, rien sur l’auto-organisation des luttes : bon, ok, c’est un premier article écrit dans l’urgence. On peut espérer qu’il sera corrigé pour être plus complet. Car c’est la "vitrine" du site, et donc du NPA sur Internet. Mais surtout rien sur l’attitude inacceptable des directions syndicales qui ont déplacé les manifestations pour éviter la jonction. Et par conséquent rien sur la lutte indispensable des travailleurs contre ces directions. LE NPA est encore en formation, on peut espérer que ce discours évoluera. Mais il faudra beaucoup d’énergie aux militants révolutionnaires en son sein : car cela rappelle terriblement la LCR, et ses habitudes de "faire pression" sur les directions existantes,sans proposer d’alternative ni faire de critiques réelles. Il faut que le NPA évite cet écueil s’il ne veut pas, dans les luttes à venir, s’embourber dans l’impuissance, et rester sur le bord de la route pendant que ses militants se battent et s’exposent à la répression . »

Ce matin Jeudi
Plusieurs universités et écoles continuaient d’être occupées,. Des escarmouches se poursuivaient entre des jeunes et la police à Athènes. Dans le quartier d’Exarchia, au centre d’Athènes, où se trouve l’Ecole Polytechnique, une quarantaine de jeunes ont jeté tôt jeudi matin des pierres contre les forces anti-émeutes, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène pour les disperser. Trois personnes ont été interpellées.
Selon une source policière, 15 établissements universitaires et une centaine de lycées à Athènes et Salonique (nord) sont occupés depuis le début de la semaine par des étudiants et des jeunes.
Etudiants retranchés dans les Universités
A Salonique, des dizaines de jeunes restaient retranchés dans l’enceinte de l’Université de la ville. Des déprédations ont eu lieu dans cet établissement, devant lequel des affrontements avaient eu lieu, depuis le début de la semaine, entre des jeunes et la police. Plusieurs professeurs de l’établissement ont indiqué aux médias locaux que leurs bureaux avaient été saccagés et leurs archives déchirées. 

Selon la loi en Grèce, la police ne peut pas intervenir dans les universités. Les étudiants doivent se réunir de nouveau jeudi pour décider de la poursuite de l’occupation des universités. Une nouvelle manifestation d’étudiants est prévue jeudi soir à Athènes.


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