OCL - Organisation Communiste Libertaire

Accueil du site > 8. Actualités, Tracts et Communiqués > Les salariés de Bosal menacent de faire exploser leur usine

Les salariés de Bosal menacent de faire exploser leur usine

vendredi 28 mars 2014

Leur entreprise liquidée, il ne leur restait pas grand-chose à espérer. Sauf à voir aboutir le projet de Scop (Société coopérative et participative) imaginé par leur ancien patron. Mais depuis vendredi, les ex-salariés de Bosal Le Rapide subissent un nouveau revers : cette idée, qui aurait permis de sauver 36 personnes sur les 58 qui travaillaient encore chez le fabricant de galeries de Beine-Nauroy, ne verra jamais le jour.

« On avait le potentiel, avec la chaîne de traitement qui nous appartient ; les machines, pour lesquelles le groupe n’avait pas posé de réserve ; les bâtiments, qu’il voulait bien nous louer à 10 euros le m2 ; le personnel, avec 39 anciens motivés ; et les clients, notamment PSA et Renault. Mais vendredi, on a appris que tout était fini. Car le groupe parle désormais de vendre le bâtiment 5 millions d’euros, ce qui ne correspond pas à sa valeur ! Ils veulent tout bonnement nous mettre dehors ! Et Renault a revu son prévisionnel à la baisse. Il nous lâche. On peut dire que le projet de Scop est mort et enterré ».

Face à cette nouvelle désillusion, les Bosal ont décidé de monter au créneau. D’autant que le groupe a annoncé, hier, le montant de la prime supra légale qu’il comptait leur octroyer : 8 000 euros par salarié. Une somme dérisoire.

« Dans le cadre du précédent Plan de sauvegarde de l’emploi, qui avait mis 86 salariés sur le carreau, la prime s’élevait à 25 000 euros. Le groupe avait assuré que ce serait valable 2 ans, soit jusqu’au 14 mars. Donc on doit en bénéficier ! Sans compter le préjudice moral. On demande au groupe d’ouvrir le dialogue. De respecter ses engagements ».

Depuis ce matin, les salariés de Bosal Le Rapide menacent de faire exploser leur usine avec des bouteilles de gaz.

_ _ _ _

Source : Le Chat Noir

2 Messages de forum

  • La tension retombe d’un cran à Beine-Nauroy (Marne). Les ouvriers du sous-traitant automobile Bosal-le-Rapide ont suspendu leur menace d’incendier leur usine dans l’attente d’une réunion avec la direction mercredi. Ils ont appris vendredi soir qu’une réunion aurait lieu mercredi, à 9 heures, sur le site de Beine-Nauroy, avec « le sous-préfet, le conseil général et des représentants du groupe » Bosal, a déclaré Gérard Gape, délégué syndical CGT de l’usine, confirmant une information de RTL.

    « Le groupe veut commencer à négocier, à première vue, donc on ne va quand même pas allumer l’usine maintenant », a poursuivi le délégué. Spécialisée dans la fabrication de galeries de toit pour véhicules utilitaires, l’usine de Bosal-le-Rapide compte 58 employés. Les ouvriers de cette filiale du groupe néerlandais Bosal menaçaient depuis jeudi d’incendier leur usine pour obtenir de meilleures primes extra-légales après la liquidation judiciaire de l’entreprise en février. Des salariés occupent l’usine chaque nuit depuis février pour « surveiller que personne ne vienne nous prendre les machines », selon Gérard Gape.

    Le personnel réclame une prime extra-légale de 40 000 € par personne, alors que le groupe propose 8 000 €, contre 25 000 € lors d’un précédent plan social. Le sous-traitant automobile, qui réalisait plus de 90 % de son chiffre d’affaires avec PSA et Renault, a perdu en 2012 le marché galeries d’un nouveau véhicule utilitaire, soit 20% de son chiffre d’affaires. En octobre 2011, le groupe néerlandais avait annoncé la fermeture de la partie attelage, délocalisée en Allemagne et en Hongrie, entraînant le licenciement de 86 employés.

    (source : Le Parisien avec AFP, 29 mars 2014)

    • La direction du groupe néerlandais Bosal a refusé de négocier avec les ouvriers. La réunion qui devait se tenir mercredi matin avec le sous-préfet de Reims, des membres du conseil général de la Marne et des avocats de Bosal, a été annulé en raison de l’absence des représentants du groupe néerlandais. Selon le délégué CGT de l’entreprise Gérard Gape, très remontés devant le lapin des avocats, le groupe a fait savoir qu’il était prêt à engager des négociations "mais seulement avec des représentants de l’État ou au niveau ministériel". "La préfecture nous a promis des avancées dans ce sens pour vendredi, nous allons attendre mais la colère monte parmi les salariés", a t il précisé.

      A suivre donc


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette