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Marre de se faire balader !

Appel - tract OCL - OLS

jeudi 1er octobre 2009, par OCLibertaire


Les manifestations à répétition ont pour principal effet de laisser les mains libres au gouvernement pour réprimer l’une après l’autre les luttes combatives entre deux temps forts. Les journées d’action saute-mouton de janvier à juin nous l’ont bien montré en orchestrant progressivement la démobilisation.

L’Etat nous mène une guerre de classe

Tous les secteurs d’activité – production, commerce, services publics, éducation, agriculture… – sont traversés par des luttes qui ne débouchent que sur des défaites ou des miettes présentées comme des victoires.
Les faux reculs de l’Etat, comme sur la réforme des lycées, masquent mal les avancées du MEDEF dans la guerre de classe qu’il nous mène sans relâche : augmentation du temps de travail, de la précarité et de la flexibilité, limitation des droits sociaux, délocalisation des emplois et licenciements dans le privé qu’accompagnent les suppressions de postes dans la fonction publique… et, pour tous et toutes, développement d’un arsenal juridique et policier qui réprime toute contestation afin de nous contraindre à la résignation.
L’Etat nous balade également en noyant la contestation sous un flot de sujets secondaires : crédits d’impôt par-ci, allégements par-là, vaccins par millions, « moralisation » du capitalisme, burka, etc., le tout pour ne pas parler du reste...

Les syndicats nous mènent en bateau, ne soyons plus matelots…

L’expérience des dernières années nous a montré que le front syndical construit sur une unité de façade, autour de principes vagues tels que la défense de l’emploi ou du pouvoir d’achat, ne vise qu’à canaliser les énergies collectives pour éviter qu’elles ne débouchent sur des conflits sociaux plus larges.
Les camarades de Guadeloupe, en revanche, nous ont montré que pour gagner, ou du moins pour cesser de perdre, une lutte déterminée, longue et dépassant les cadres traditionnels des organisations syndicales est nécessaire.
Seule une grève générale unifiant les luttes politiques et sociales de toute la population – à travers des débrayages, des occupations, des blocages, des destructions ou encore l’appropriation des outils de production – peut créer le rapport de forces capable de mettre à mal les maîtres du jeu.
Il faut rompre avec le jeu de dupes des négociations entre « partenaires » sociaux : non seulement le pouvoir n’a pas peur, mais encore il ne nous cède rien ! Qui prétend le contraire pratique la démagogie, et crée de l’illusion pour masquer l’impuissance à satisfaire les revendications et changer la donne. Alors que le capital nous dépossède constamment de nos droits et de nos vies, posons collectivement la question de la dépossession des possédants.

A l’abordage !

Ne laissons plus personne négocier à notre place : dans chaque secteur, retrouvons-nous pour agir, rompons avec les revendications particulières et isolées ; regroupons-nous à l’échelle des quartiers, des villes, des régions pour construire des structures interluttes visant à une solidarité concrète et active contre les dirigeants et les exploiteurs.
Prenons nos affaires en main dans l’intérêt commun. Occupons usines, commerces, universités, rues, pour une lutte longue et déterminée. Organisons la production et le ravitaillement pour nous permettre de tenir le temps nécessaire au renversement de l’ordre existant.
Par l’affirmation de nos désirs et de nos besoins, trouvons à nous entendre sur une production socialement utile, et les moyens d’y parvenir.
Nous n’avons à perdre que le peu qu’on nous laisse, ou alors un monde à gagner. Après cette manif, n’attendons pas la prochaine…

Ne nous laissons pas disperser.

Organisation communiste libertaire – Offensive libertaire et sociale

P.-S.

téléchargez le tract maquetté en format pdf

Documents joints

2 Messages de forum

  • Marre de se faire balader !

    29 septembre 2009 18:21
    Pourquoi continuez vous à publier sur le site de bellaciao. Rappelez vous la façon dont ils ont non traité ce qui se passait en Iran.
    • Marre de se faire balader ! 2 octobre 2009 02:04, par François

      C’est vrai que cette question n’est pas simple.

      Je précise que je m’exprime ici comme lecteur de ce site, de Courant Alternatif et sympathisant de l’OCL. Je ne connais rien de leur fonctionnement en matière éditoriale ou de communication.

      Je suppose que sur certains sujets, le collectif éditeur de Bellaciao passe certains textes et pas sur d’autres. Et c’est particulièrement vrai que sur l’Iran, sur Chavez comme sur les sans-papiers et la CGT, l’attitude de ce site a été clairement de censurer ce qu’il ne leur convenait pas. Sur les luttes sociales ou d’autres sujets politiques (répression, écologie…), ils sont plus ouverts me semble-t-il.

      C’est assez énervant (surtout de voir publiés sans censure aucune des commentaires pro-Ahmadinejad et anti-yankee d’une bêtise incommensurable…) mais après tout, chacun est maître de ce qu’il publie ou refuse de publier. Maintenant, je suppose que les camarades de l’OCL envoient des communiqués à une liste d’adresses, de revues, d’organisations, de sites… qui publient ou ne publient pas.

      Pour moi, la “cas” Bellaciao est un épiphénomène.

      La question de fond intéressante est celle de cette gauche “anti-libérale“, vaguement encore socialiste voire "communiste" (tendance antiquaire) mais pour qui la contradiction principale dans l’ordre mondial se situe entre d’un côté les USA (+ la CIA et ses complots + Wall Street et ses hommes d’affaire fourbes et aux appétits démoniaques) et ses alliés et de l’autre le reste du monde… comme une sorte de survivance de l’époque des blocs, du camp “progressiste” face au camp impérialiste… et où peuvent continuer à fleurir les logiques binaires du stalinisme (qui sont celles du patriotisme) : qui n’est pas avec moi est contre moi.

      On sait déjà que demain, des travailleurs en lutte au Venezuela ou en Iran seront ipso facto désignés par certains comme des agents de la réaction, du Mossad, de l’Empire…

      Une gauche étatiste, qui n’est pas celle des mouvements sociaux et de leur autonomie, qui n’a jamais pensé la révolution sociale à partir de la contradiction principale du capitalisme qui est la lutte des classes et la lutte contre la domination (dans le travail et dans la sphère de la reproduction de la force de travail). Bref, la vieille gauche, la plus traditionnelle qui soit, la plus ringarde, issue du PCF et de la social-démocratie.

      Maintenant, si BellaCiao accepte de publier des textes appelant à l’auto-organisation des travailleurs, au débordement des syndicats, à l’horizontalité des mouvements de lutte ici et maintenant, pourquoi ne pas en profiter ?

      Sans illusion, comme quand on distribue un tract à des centaines, à des milliers de personnes... et que l’on sait pertinemment, au fond de nous, que l’impact réel est d’une faiblesse infime. Et pourtant, on ne va pas arrêter de le faire...

      François


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