OCL - Organisation Communiste Libertaire

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Rencontres Libertaires d’Eychenat 2009

Mercredi 25 juillet au Dimanche 5 août.

lundi 1er juin 2009, par OCLibertaire


PROGRAMME

Samedi 25/07 :
Pot d’accueil

Dimanche 26/07 :
La Crise

Pour les personnes nées après les années 70, on ne leur a jamais dit qu’on en était sorti de la crise qu’on est déjà à nouveau dedans. Quel rôle idéologique joue cette crise ? Quelles sont ses conséquences réelles ? Les mesures prises par les gouvernements pour limiter les salaires, attaquer les paradis fiscaux, encadrer le capitalisme sont elles des belles paroles ou la fin d’un cycle ? Bref, la crise est-elle une réalité du système capitaliste ou une fiction visant à nous faire avaler les plans sociaux et autres diminutions de salaires.

Lundi 27/07 :
Luttes internationales

Il y eut cette années des luttes qui ont occupé le devant de la scène : la Grèce bien entendu, mais aussi l’Islande, Gaza. Mais, partout, le monde semble en ébullition : outre les conflits classiques qui perdurent, Afghanistan, Irak, on assiste un peu partout à de nouvelles luttes ouvrières, en particulier en Asie, et plus généralement dans les pays dits « émergents » ainsi qu’à une formidable renaissance des dynamiques sociales et parfois autogestionnaires en Amérique latine. Comment interpréter tout cela ? A l’évidence, et cela sera sans doute indiqué dans le débat qui lui sera consacré, cela n’est pas partout le fruit direct de « la Crise ». S’agit-il pour autant simplement de l’irrémédiable montée de « La classe en lutte dans le monde » que le développement du capitalisme ne peut QUE produire , selon les tenants d’un marxisme classique ou d’une sorte de millénarisme anarchiste ? Nous aimerions bien, mais ce n’est pas certain ! De toutes les façons, ces mouvements sont bien différents les uns des autres et l’internationalisme qui nous anime ne saurait se contenter d’un simple regard sur le fait que « partout ça pète » ni d’un vague sentiment de « complicité » sans principe.

Mardi 28/07 :
Luttes sociales en France

Depuis quelques temps, plusieurs actions montrent qu’indéniablement, quelque chose se passe. Depuis dix ans pourtant, les luttes se sont intensifiées, mais pas radicalisées. Entre 2003 et 2004 par exemple, les séquestrations ou les menaces de destructions de biens ou de l’environnement n’ont représenté, selon nos enquêtes, qu’un pour cent ou moins des conflits les plus marquants rapportés par les directions ou les organisations syndicales. En revanche, entre 1998 et 2004, les grèves courtes et les débrayages ont augmenté, tout comme les formes de contestation sans arrêts de travail : manifestations, pétition, refus d’heures supplémentaires, actions de désobéissance… Sans oublier les revendications : primes et augmentations de salaire, conditions de chômage partiel… Contrairement à la fin des années 70, début des années 80, avec ces séquestrations, les salariés ne contestent pas les plans sociaux eux-mêmes, mais les conditions des départs, les indemnités de licenciements. Est ce un recul et sont-ce des formes d’actions désespérées ?
D’autre part, les grèves générales en Guyane, Guadeloupe et Martinique montrent que des revendications plus globales, ne se situant pas uniquement sur le terrain de l’entreprise, peuvent être unificatrices et gagnantes et que syndicats, partis politiques, … ne sont pas prêts à les généraliser.
De nombreux aspects des luttes sociales échappent aussi aux syndicats : appel des appel, logement, immigration... mais finissent par s’y rallier (régularisation par le travail...)
L’unité syndicale (de façade) est-elle une réponse à la contestation sociale qui monte ? Existe-t-il d’autres réponses ?

Mercredi 29/07 :
L’insurrection qui revient ?

Le durcissement de la conflictualité de classe perceptible dans les récents mouvements sociaux ici ou en Grèce, la sur-médiatisation du livre « l’insurrection qui vient » après le coup de Tarnac, les affrontements anti OTAN à Stasbourg… sont autant d’éléments qui replacent la question de la violence révolutionnaire au cœur des interrogations politiques du moment.
De la Commune de Paris au Chiapas, en passant par Kronstadt, Barcelone ou Budapest, la question de l’insurrection fait partie de l’historiographie révolutionnaire, comme moment historique, mais aussi comme pratique de la révolution. Le mouvement anarchiste, dans sa recherche de confrontation directe à l’Etat développe une approche spécifique de ces questions, depuis Malatesta et « l’épopée du Bénévent » en 1887, jusqu’aux très contemporains « Black Bloc ». Mais, présentement, s’agit-il véritablement d’insurrections populaires ou du renouveau d’une idéologie de l’émeute ? Cela pose toute une série de questions sur les tactiques et les stratégies de lutte, depuis le choix de l’affrontement avec les forces de l’ordre jusqu’aux pratiques de lutte armée, dans leurs relations avec les luttes sociales et un projet politique révolutionnaires.
Autant de questions qu’il nous semble important d’aborder au regard de la réalité sociale contemporaine, pour ne verser ni dans l’exaltation émeutière, ni dans les réductions simplistes de la provocation policière. Comment traduire politiquement la violence sociale pour construire un rapport de force favorable à l’émancipation individuelle et collective, sans verser dans une mystification de la violence en soi et pour soi et retomber dans un avant-gardisme ou un élitisme étranger à toute pratique libertaire ?

Jeudi 30/07 :
La planète politicienne et les représentations politiques

Le paysage politique français se modifie lentement à gauche. Sur la scène électorale avec l’apparition installée du NPA, les regroupents PC, Melanchon et autres, les difficultés de LO à maintenir un cap alliant « radicalité de classe » et maintien de ses élus. Par ailleurs, « le politique » qui semble empiéter sensiblement sur « le syndical », ce qui n’est pas pour nous déplaire à condition de ne pas simplement déplacer le problème.
La question est celui de la représentation politique : le besoin que nous avons tous de nous retrouver en un sentiment d’appartenance à un mouvement qui se nomme et qui se voit, car nous ne pouvons pas être 24 h sur 24 « actifs partout et autogestionnaires en tout », sans que cette (ces) représentations nous échappent, s’autonomisent et deviennent une fin en elles-mêmes. Il ya là certainement matière à trouver d’autres voies que celles de l’avant-gardisme léninisme classique d’un côté et de l’affirmation trop souvent incantatoire à l’action directe anarchiste de l’autre.
Comment aborder ces question sereinement sans les invectives et les jugements péremptoire à la mode ? Comment, alors que s’expriment des analyses souvent très tranchées (du genre ceci et cela n’est rien moins que « l’avant-garde du capital ! » ou un « ramassis de petits bourgeois ») est-il possible d’aller au fond des choses tout en maintenant quand même le débat et le dialogue.

Vendredi 31/07 :
Répression, antirepression et criminalisation du mouvement social

Afin de satisfaire ses intérêts et ses privilèges, la bourgeoisie mène une véritable guerre de classe. La casse des « acquis sociaux », et la destruction des mécanismes de protection sociale vont de paire avec l’étouffement par tous les moyens de toute contestation. Pour cela, l’Etat français ne se contente pas de fabriquer des épouvantails (Tarnac), il cherche aussi à criminaliser toutes contestations, fussent-elle même que réformiste comme on l’a vu à Strasbourg lors du sommet de l’OTAN. Comment faire face à cela ? Quelles analyses tirer de cette répression tout azimut que nous subissons ? Autours de l’expérience de la « Légal Team » à Strasbourg et de collectifs antirepression, nous tenterons de ressituer la période qui est la notre, les espaces politiques qui s’offrent aux révolutionnaires et les moyens d’actions que nous pouvons avoir

Samedi 01/08 :
Fête

Dimanche 02/08 :
anarchisme culturel

Le mouvement anarchiste entretient de façon récurrente un courant essentiellement culturel qui a revêtu, au cours de l’Histoire, des formes allant d’un anti marxisme primaire à un individualisme forcené, d’un culte du moi à une méfiance viscérale des grands mouvements sociaux que nous prisons tant ! Actuellement ce courant prend des formes multiples et souvent contradictoires mais qui ont pour point commun le rejet de l’idée de révolution sociale. C’est ainsi qu’on peut lire la montée de Michel Onfray au firmament de la pensée libertaire, puis sa chute brutale. En remontant dans le temps ce fut aussi le cas vis-à-vis d’Albert Camus, de Jacques Ellul et de bien d’autres. En abandonnant l’idée de révolution au profit d’une supposée "culture libertaire" inscrite dans la nature humaine de façon permanente et inaliénable, on tombe immanquablement sur un projet consistant à développer cette culture libertaire DANS la société capitaliste que l’on pourrait ainsi aménager de l’intérieur pour la transformer progressivement. Rien de bien différent là du vieux projet social-démocrate, humaniste et éducationniste. D’après nous, si "renouveau de l’anarchisme" il doit y avoir, cela ne peut être qu’en évitant aussi bien cet écueil que celui de la fascination "insurrectionnaliste" (voir autre débat). Ce n’est pas simple !

Lundi 03/08 :
luttes anti-technologiques

Dans les luttes anti-technologiques actuelles, on peut en distinguer d’ « anciennes », comme celles contre le nucléaire, d’autres un peu moins, contre les OGM, et enfin de très récentes, voire tout juste émergentes : contre les nanotechnologies, les RFID, les antennes relais, le WIFI, le livre numérique…
Les liens entre ces luttes sont-ils clairs pour tous, y compris pour celles et ceux qui les mènent ? Au-delà des arguments anti-sécuritaires et par rapport à la santé, toujours les plus évidents et immédiats, quelle analyse commune du déferlement technologique ? Et à partir de là, quelles stratégies pour faire passer l’ensemble de nos critiques ?

Mardi 04/08 :
Critique des flux à grande vitesse.

Les évolutions technologies et l’organisation du transport des marchandises y compris humaines formatent cette société et les territoires pour les besoins capitalistes. Flux massifs et course folle vers toujours plus de vitesse sont de mises.
Sans les bateaux ou avions cargo, avec leurs contraires normalisés et facilement manipulable donc transférables sur différents mode de transports, et avant avec l’apparition du chemin de fer, pas de société de consommation de masse avec la grande partie de ce qui est acheté qui a été produit dans des zones du globe où la main d’œuvre est la moins chère. L’évolution des transports à travers la volonté d’aller toujours plus vite et plus souvent d’un lieu d’aliénation A à un lieu de soumission B entraine un aménagement du territoire critiquable. Celui-ci induit une désertification des certaines zones et une uniformisation tant des mégalopoles capitalistes que des centre-ville des « villes » de moindre taille. Les fermetures des petites gares, la cherté des billets et le saccage d’espaces non-urbains sont des nuisances induites par le train des turbo-cadres, le TGV.
Il existe une critique de l’inutilité sociale et écologique des différents flux de marchandises. Il existe de luttes contre le TGV et les autoroutes au Pays-Basque, contre le TAV dans le Val Susa, pour la défense de petites gare, etc.

Plus d’info sur le lieu, les tarifs, l’organisation etc...


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