Courant alternatif no 107 mars 2001 |
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SOMMAIRE |
Édito p.2 Séoul, autre lieu anti-mondialisation p.3 Davos est Partout p. 5-6 Non au travail de nuit ! p. 7-8 Anti-nucléaire p. 9-10 Rubrique Flics et militaires Uranium appauvri p.11-12 Les élections à Toulouse p. 13-15 Rubrique Livres et revues Fissures dans la Françafrique ? p.17-18 Répression en Turquie p. 19-20 Chiapas (2e partie) p. 21-23 Rubrique L'Mouvement |
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ÉDITO |
Depuis quelques années, la mode est aux grands rassemblements gauchistes ; de lintergalactique des zapatistes aux Bové parades, le processus est similaire : un mouvement populaire nécessitant un soutien large finit par drainer des V.I.P indésirables étalant leurs idées fumeuses. Les ingrédients aussi sont toujours les mêmes : grandes théories réformistes et bonnes intentions, le tout servi dans un contexte couleur locale avec bonne bouffe à la clé. Les gesticulations spectaculaires des sociaux-démocrates de tous poils ne nous interpelleraient pas plus que çà si elles ne dévoyaient pas des initiatives et des luttes intéressantes, ou si elles ne servaient à détourner les velléités contestataires dénormément de gens. Quantité dincontrôlables et autres révolutionnaires ne sy trompent pas et nous rappellent que les luttes sociales ne sont pas menées par les politicards. Finalement, il peut paraître opportun à certainEs dentre nous dêtre présentEs à Seattle, Prague, Nice ou Davos ainsi quau sommet des Amériques au printemps prochain ; la perspective de reprendre possession des rues tout en perturbant quelques rencontres au sommet ne peut que nous attirer.
Toutefois, le manque de débats de fond quant au(x) but(s) de notre présence en de tels lieux nous paraît symptomatique du manque général de projet chez les révolutionnaires. Aux réunions précédant Amsterdam, Prague ou Nice, nont été abordés que les aspects logistiques. De même, sur place, ni cortège libertaire, ni forum digne de ce nom, seules les batailles de rue semblent avoir de lintérêt. Labsence de plate-forme politique au sein des mouvements anarchistes devient un réel handicap face à la montée en puissance dATTAC et autres réformistes dont le discours, paradoxalement, est légitimé comme opposition réelle par la présence des casseurs. Si nous ne cédons pas le pavé aux flics et autres forces répressives, ce nest pas pour labandonner aux professionnel, de la subversion mondaine qui se rendent à Nice en première quand dautres se font tabasser sur le quai, qui vont parader à Porto Alegre en classe affaires quand dautres regagnent le Mali ficelés et bâillonnés. Ils fustigent le néolibéralisme quand il faut mettre à bas le capitalisme, votent la parité quand il sagit de détruire le patriarcat et parlent dintégration quand il faut imposer la régularisation de tous les sans-papiers. Il est hors de question de partager quoi que ce soit avec ces gens qui, malgré leurs discours poisseux, parviennent à séduire des individuEs intéressantEs quil est fondamental de sensibiliser à nos idées. Pour ce faire, il est indispensable de ne pas débarquer les mains vides lors de ces mobilisations anti-mondialisation. A lheure où lon parle dunité des libertaires, peut-être est-il temps - au moins - de se retrouver pour se mettre daccord sur les axes et méthodes de luttes contre le capitalisme et ses valets Les mouvements sociaux ne tombent pas du ciel. Il faut aider à les dynamiser, si ce nest les impulser Paris, le 23 février 2001 |
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DE LA REPRISE DES TRANSPORTS DE DÉCHETS AU RECYCLAGE DES VERTS |
Tandis quen Allemagne comme en France les écologistes semblent se satisfaire dun hypothétique arrêt du nucléaire outre-Rhin dici à 2021, les deux pays vont reprendre leurs va-et-vient terrifiants de déchets avec laval des Verts allemands. Que feront leurs homologues français, eux qui se réclament du modèle germanique de sortie du nucléaire ? Rien de bien satisfaisant certainement. Mais certains antinucléaires, comme ceux du réseau Sortir du nucléaire, tentent de poser les problèmes autrement et déchapper à lenfermement institutionnel.
Il faut savoir arrêter de manifester On se souvient que, lété dernier, un accord sur le renoncement progressif à lénergie nucléaire (fermeture de la dernière centrale en 2021 !) avait été conclu en Allemagne entre la coalition sociaux-démocrates/Verts et les industriels de lénergie. Un accord qui prévoyait la reprise rapide, elle du rapatriement des déchets nucléaires envoyés aux usines de retraitement française et britannique de la Hague et de Sellafield. Ces convois avaient été interrompus en 1998 suite aux nombreuses manifestations des écologistes et antinucléaires allemands. Il était à prévoir que ces derniers seraient réticents à lidée que ces transports devaient être acceptés comme étape indispensable avant labandon définitif (1) du nucléaire civil. Et effectivement, les responsables du parti Vert ont dû monter au créneau pour faire avaler cette couleuvre à leurs militants. Leur argument ? Dune simplicité enfantine : LAllemagne a le devoir politique de rapatrier ses déchets retraités à létranger, a affirmé Jürgen Trittin, le ministre allemand de lEnvironnement, par ailleurs jadis partisan dune ligne dure face aux exploitants des centrales nucléaires et chef de file des Fundi cest-à-dire la branche considérée comme la plus radicale des Verts. Cest dailleurs en raison de ses positions plus radicales que celles de Fischer quil fut nommé à lEnvironnement : un bain de réalisme, ça calme les plus ardents, un peu de pouvoir octroyé et exit les belles affirmations du passé. Bref, selon lui, les conditions juridiques et politiques étaient réunies pour accepter ce transport. Manifester serait par conséquent politiquement inapproprié, et il a appelé les militants écologistes à ne pas livrer la même guérilla que par le passé. Il faut quand même signaler que la direction des Verts de deux régions (Thuringe et Basse-Saxe) entend ne pas répondre positivement à ces injonctions et a appelé à reprendre les manifestations pour empêcher les convois de déchets de circuler librement. Nous verrons très bientôt ce quil en sera, car, si tout va comme les exploitants du nucléaire et leurs collaborateurs dans les gouvernements français et allemand le souhaitent, entre le 26 mars et le 8 avril 2001, six conteneurs Castor chargés des résidus radioactifs du retraitement des déchets nucléaires allemands prendront le chemin du centre de stockage intermédiaire à Gorleben, en Allemagne et ouvriront donc la piste pour lexpédition de plus dune cinquantaine de conteneurs Castor vers la Hague. Une nouvelle coordination : Stop-Nucléaire Si, du côté allemand, il est plus que probable que des mouvements importants se dérouleront, du côté français, ils risquent fort de se cantonner à des démonstrations symboliques, étant donné la faiblesse du mouvement antinucléaire. Il semble que le Réseau pour une sortie progressive du nucléaire ait quelques velléités de sopposer aux convois de déchets. Mais, tenu en laisse comme il lest par les Verts, il y a tout à parier que des tractations en sous-main auront encore lieu pour sen tenir à un niveau symbolique et médiatique, cest-à-dire acceptable par leurs alliés de la gauche plurielle. Mais peut-être sommes-nous là trop pessimistes ? Soyons quand même attentifs. En fait, il y a beaucoup de choses à revoir dans le mouvement antinucléaire. Cest ce que pense la nouvelle coordination Stop-Nucléaire qui sest réunie les 27 et 28 janvier à Paris. Elle regroupe différents collectifs antinucléaires de Bordeaux, Toulouse, Poitiers, du Limousin, de Bretagne, le collectif Stop-Nogent, la CNT-énergie, etc. Sans avoir la prétention de donner à elle seule une nouvelle impulsion au mouvement, et consciente de sa propre faiblesse actuelle, elle nentend pas bluffer en alignant des listes de signatures factices. Elle entend simplement contribuer à la reconstitution dun mouvement antinucléaire clair politiquement, correspondant à une implantation locale et se battant concrètement sur des bases politiques globales (ne reproduisant donc pas les erreurs du passé). Elle considère quil faut globaliser par une réflexion sur la critique totale de la société industrielle : avoir par exemple une analyse et une prise de position sur le combat contre les OGM, débattre sur la manière de combattre le nucléaire militaire, entamer une critique de la science, etc. Un deuxième numéro du bulletin Stop-Nucléaire va voir le jour en mars (2). Le rendez-vous doctobre Les Verts français entendent, semble-t-il, ne pas abandonner ce qui fut un temps la devanture de leur fonds de commerce : ils ont annoncé publiquement lorganisation dune manifestation en octobre prochain avec tous les antinucléaires ! Sans consulter ces derniers, bien entendu ! Ainsi, même leurs alliés du réseau précité ont été pris de court Certains ont jugé maladroite lannonce prématurée de la manif. Echaudés par les volontés récupératrices des Verts par le passé, ils souhaitent, tout en jugeant linitiative bonne, quil ny ait pas, dans la manif, de signes distinctifs dorganisation juste une banderole commune. Oui, mais quy aurait-il sur cette banderole ? Bien évidemment un slogan jugé de compromis, cest-à-dire prônant une sortie progressive cest-à-dire sur la ligne politique des Verts. Et puis, même sans banderole dorganisation, les Verts sauront apparaître autrement, et finalement la manif sera perçue par les gens, aidés en cela par les médias, comme la manif des Verts. Puisque les Verts la veulent avec tous les antinucléaires, il nous faudra être présents à cette manifestation sils la maintiennent, ce qui nest pas certain ! Présents avec toutes les forces se positionnant pour un arrêt immédiat du nucléaire ; avec tracts et banderoles dénonçant le modèle allemand de sortie du nucléaire tant vanté de ce côté-ci du Rhin. Présents sous la forme dune contestation globale de la société qui nous impose le nucléaire, comme les OGM, sous couvert de progrès, alors que ce qui progresse réellement ce sont les mécanismes de lexploitation et de loppression. Notes : JPD |
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NON AU TRAVAIL DE NUIT |
Le gouvernement a décidé, par le biais dun amendement au projet de loi sur légalité professionnelle entre les hommes et les femmes, de se mettre en conformité avec le droit européen sur le travail de nuit des femmes.
En France, le travail de nuit dans lindustrie (usines, manufactures et ateliers) est interdit aux femmes depuis 1892. Il était alors question de protéger la matrice et de veiller à ce que les femmes ne volent pas le travail des hommes, la place des femmes étant au foyer et non à latelier. - 1953, la France, ainsi quun certain nombre de pays de la CEE, signe la Convention 89 de lOrganisation internationale du Travail (OIT) datant de 1947 qui interdit le travail de nuit des femmes dans lindustrie entre 22h et 5h, et introduit dans le Code du travail larticle 213-1 qui va dans le même sens. La Cour européenne de justice, qui trouve que la France lambine trop, la condamne dabord verbalement le 13 mars 1997, puis dune amende journalière de 950 000 F le 21 avri11999. Cela fait maintenant 23 ans qua été adoptée la directive européenne, et la France est désormais le seul pays européen où existe une loi nationale qui lui est contradictoire. Lamendement gouvernemental Les principales dispositions contenues dans lamendement gouvernemental : lintroduction du travail de nuit doit être soumise à un accord dentreprise; elle doit faire lobjet dune consultation du CHSCT (Comité dhygiène et de sécurité des conditions de travail) ; la durée maximale de travail doit être de 8 heures ; il doit y avoir des contreparties sous forme de repos compensateurs ou de rémunération (avec préférence pour le repos) ; le suivi médical est obligatoire avec deux visites annuelles; si la personne en nuit est malade, un poste de jour lui est proposé; mais il est possible de la licencier si elle refuse ou si lentreprise na pas de poste à proposer; il doit y avoir un système de protection pour les femmes enceintes avec transfert à un poste de jour sil y a incompatibilité avec leur état de santé. Le travail de nuit... nuit Lêtre humain nest pas fait pour travailler la nuit, cela va à lencontre de son horloge biologique: le travail de nuit diminue la durée du sommeil; la personne ne dort pas au moment où le sommeil est le plus réparateur ; son sommeil est plus léger et entrecoupé de nombreux réveils, notamment parce quà lheure où il dort tout bouge autour de lui et il fait jour; cela provoque insomnies, perturbations de lhumeur, dépressions, problèmes digestifs et cardio-vasculaires, et, pour les femmes, des cycles menstruels irréguliers, le danger de fausses couches et daccouchements prématurés ; on peut ajouter à tous ces dangers celui de létat de somnolence en dehors du travail qui enclenche des accidents de toutes sortes dus au manque de vigilance. Il y a une différence entre les métiers où le travail de nuit est nécessaire socialement (services publics, santé, hôpitaux, transports, restauration), et lindustrie où seuls, productivité et profits compteront. Comment va-t-on empêcher la multiplication des travaux de nuit dans des secteurs où il ny a pas de vraie nécessité ? Nous reconnaissons que lamendement a avancé sur les contreparties, mais avec quelles garanties ? La responsabilité de négociations est renvoyée aux partenaires sociaux. Or, on sait que les secteurs de lindustrie où le travail de nuit est le plus important sont à majorité féminine et peu organisés syndicalement. Par ailleurs, Lorsque des structures existent, il y a danger, à lexemple de la CFDT qui accompagne ces mesures au nom de la soit disant égalité professionnelle. La réalité du travail de nuit pour les femmes Aujourdhui, 650 000 femmes, soit 1/4 de lensemble des salariées, travaillent de nuit, principalement dans les secteurs de la santé, du commerce et des transports, dont environ 55000 femmes dans lindustrie. Plusieurs études très sérieuses existent sur ce problème. Lune dentre elles a mis en évidence que les femmes avec enfants dormaient 1 heure 30 de moins dans la journée que les autres salariées de nuit sans enfant. Pour elles, sajoute à la fatigue la peur de partir et de rentrer tard la nuit, peur justifiée par des trajets souvent longs et lointains. Autre question: a-t-on mesuré les conséquences sur lemploi des femmes de cette banalisation des travaux de nuit ? Dautant plus quon les trouve surtout dans les emplois non qualifiés réservés aux femmes! Vu le manque criant de gardes collectives et autres ?... Un certain nombre dentre elles ne vont-elles pas perdre leur travail, être obligées de démissionner parce quelles ne pourront pas faire garder leurs enfants ? Et les familles monoparentales (90 % de femmes) ? On sait que les femmes interrompent plus facilement leurs carrières professionnelles et changent plus facilement demplois que les hommes pour concilier vie familiale et vie professionnelle, comme on dit trop facilement. Cela va introduire une nouvelle inégalité pour les femmes dans le travail. Et une nouvelle sélection pour les femmes qui ne pourront accepter un travail de nuit parce quelles ne trouvent pas à faire garder leurs enfants ou que ça coûte trop cher. Largument porté y compris dans des groupes féministes des années 70 comme quoi son interdiction aux femmes serait un frein de plus à légalité professionnelle entre les hommes et les femmes, un maximum hypocrite, relève soit de la naïveté, soit de lhypocrisie. Quand il sagit daligner les salaires sur ceux des hommes à travail égal, ou de remettre en cause la flexibilité de lemploi des femmes, ou le temps partiel, etc., le zèle est bien moindre de la part de nos exploiteurs. Caen, le 19 02 01 |
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TOULOUSE SOUS LE SIGNE DES ÉLECTIONS ET DES FLONFLONS DU CARNAVAL |
Comment des poètes, des musiciens, des saltimbanques, des artistes sinvitent au bal des élections à Toulouse en sollicitant les suffrages de ceux et celles qui les font vivre, les ont aider à exister par le biais de la culture et du réseau associatif.
Culture et Politique Aujourdhui quand on parle de culture, il sagit de politique politicienne et quand on parle de politique cest de la culture politicienne dont il est question, car les listes électorales pour mars 2001 jouent la confusion des genres et pas aussi naïvement quon veut le laisser croire. Représenter les autres, parler en leur nom, donner du prêt à penser civique et du jeu et du pain aux pauvres et aux exclus, cette ambition des artistes proclamés candidats est dans lordre des choses (ordre républicain) de participer à la grande mascarade démocratique des élections. La démarche des politiciens nous est familière et il est aisé en interrogeant lhistoire proche des décennies passées de mettre à jour tous les mensonges, les promesses, pour certains les trahisons, qui ont contribué au maintien dune caste au pouvoir. Concernant les cultureux, cest un rien nouveau, on était habitué aux big concerts de soutien, aux pétitions de solidarité, aux prises de position par presse patentée de tel ou telle vedette du show business ; ils ou elles se portaient alors caution pour un programme politique, pour un candidat. Maintenant on assiste à lentrée sur la piste des artistes eux-mêmes prétendant rallier les suffrages sur leur côte de popularité, leur bonne mine et leurs bons sentiments. Liste Motivé-e-s A Toulouse la liste des Motivé-e-s nest pas une liste Zebda [groupe au hit des succès après le tube mouiller sa chemise] car nous dit-on même si certains dentre nous en font partie. Les membres de Motivé-e-s viennent dhorizons très différents. En fait il ny a que des potes à Zebda et tout le milieu culturel qui lentoure et constitue le soutien logistique de la campagne électorale. Des listes de motivé-e-s ou apparenté-es, il semble quil y en ait un peu partout, pas loin de 25 (1) recensées dans des villes moyennes ayant toutes une banlieue, des cités et leurs jeunes à mobiliser, cest une campagne ciblée. Après les émeutes dans les quartiers difficiles à vivre, la démarche de citoyenneté participative tombe à pic comme une pédagogie à retardement destinée à impliquer dans le jeu électoral les habitant-es de ces quartiers. La participation risque de sarrêter aux urnes mais lhorizon électoral est assez vaste dans les années à venir pour maîtriser un nombre non négligeable délectrices et délecteurs citoyennement dociles. Le relais associatif le tissu, comme disent les experts emballe suffisamment dénergies, de temps pour épuiser toute velléité de révolte. Ce ne sont pas les miettes du gâteau qui seront octroyées, non là il faut mettre les mains à la pâte pour participer à sa confection et nen tirer à la fin que des miettes comme dhabitude ! Toutes ces listes entrent dans le jeu électoral sans aucune remise en cause du système, pas un groupe qui se déclare anticapitaliste, révolutionnaire ou simplement rebelle. A Toulouse la rupture toute tacticienne davec la LCR, tient pour la liste des Motivé-e-s de la démagogie anti-révolutionnaire (pour si peu que le soit la LCR !), dune stratégie de récupération délecteurs, délectrices isolé-es, mécontent-es, mais sans volonté de détruire ce système, cest la réforme à portée de mains. La démarche des listes Motivé-e-s procède comme ils le déclarent : de la démocratie, non seulement représentative, mais aussi participative (2) leur programme est résolument ancré à gauche, droit de vote des immigrés, citoyenneté pour tous, pacte républicain sans appeler à la révolution et leur succès est tel que même dans les classes aisées, des gens adhèrent à nos valeurs de gauche que sont lesprit solidaire, la justice sociale, un regard moderne sur la mixité on ne sétonne pas de trouver sur leur liste une catholique motivée. Quant à leur rôle de rabatteur vers les urnes, ils laffichent sans ambiguïté on veut inciter les jeunes de toutes les origines à voter, même si les politiciens lassent. Est-ce leffet Zebda, ou le travail conjoint dune association éphémère (3) créée pour la cause des urnes, au budget suffisant pour avoir les moyens de placarder des tas daffiches pour linscription dans les mairies et contre labstention, sur les murs des facs, des quartiers périphériques (et à Utopia !) qui aurait fait grimper le nombre dinscrits sur les listes de la commune de Toulouse : plus 20 000 dont près de 3000 jeunes de 18 à 25 ans, bravo ! Mais pour ne pas laisser en rade les natifs du début de lannée 2001, on pourra sinscrire sur les listes jusquau jour même des élections, bonjour lembrouille ! Programme, quel programme ? Quant au programme de ces listes qui manient adroitement les valeurs de gauche, républicaines et non révolutionnaires, qui jouent de la morale, ce programme est aussi virtuel que les places dans la cour des grands quils réclament. Que veut dire solidarité avec tous et justice sociale dans un monde capitaliste cest quoi au juste, le RMI pour tous, des CES et emplois précaires garantis ? ou bien légalité des droits dans les geôles ? de quelle justice parle-t-on et dans quel monde ? Aucune revendication némerge contre les prisons, le capital, le patriarcat, le nucléaire, etc., seulement contre les excès à la manière des Attac et consorts. Ainsi le pourfendeur de lultra libéralisme et de la malbouffe, en direct de Porto Alegre, déclare partager la démarche citoyenne de la liste Motivé-e-s et ses initiatives en matière de concertation avec les citoyens et son avocate MC Etelin figure sur la liste des Motivé-e-s. Si ce nest pas du bourrage de crâne citoyen, cela lui ressemble étrangement. En fait, labsence de programme constitue le cur de la campagne : on veut porter le débat pas les mots dordre. Avec quelques contradictions qui font dire à la suite des commissions de travail : on est parti sans programme pour arriver à un programme.Le doute et labsence de certitudes politiques nempêchent pas de voir grand et dimaginer un mouvement dampleur national sur le thème de ni parti, ni association (sic !), quelque chose dautre, qui reste à inventer. Limagination reste bien en panne à la porte des mairies [première marche de lédifice organique de létat] et la projection dun idéal de société sonne aussi creux quune leçon dinstruction civique mais sert de réponse sociologique évidente aux émeutes des banlieues, à la rage des jeunes des cités et remplit son rôle de pompier républicain. On pouvait penser que des formes originales de campagne, des désirs innovants justifieraient la singularité de la démarche électoraliste en se démarquant des autres listes en compétition. Sur la forme rien de nouveau : des débats, des commissions pour user la base, puis des affiches, des interviews et des concerts de soutien, un carnaval pourquoi pas, il faut amuser le peuple ! Sur le fond en lisant et relisant lhistoire des candidats et de leurs propres associations socio/éducatrices/animatrices /intégratives et culturelles, de ceux et celles qui les soutiennent, gravitent autour, ont fait un bout de chemin ensemble avant de vivre de leurs subventions particulières, il nest question que dattributions de lieux spécialisés dans le domaine des prétendants. Cela va de lécole de percussion, à une école de musique alternative au Conservatoire, dateliers dartistes, de centre dinitiative culturelle pour la Samba, etc. Si un projet émerge de la municipalité justement dans le quartier Nord, fief de Zebda et du Tactikollectif (4), ceux-ci le récusent car trop grand, trop cher et surtout pour nêtre dans ce projet que des partenaires parmi dautres. Un de leurs amis laccepte pour une école de musique (Ph. Metz pour Music Halle) ; ils avaient ensemble imaginé un café/musique Larène des rumeurs, mais quand la municipalité propose chacun se retourne vers ses propres intérêts. De la pertinence dune liste culturelle En épluchant les innombrables articles de presse, interviews ou tracts, il est difficile de comprendre la nécessité de présenter une liste de candidatures sappuyant sur le domaine culturel. Bien sûr, cela permet davoir une couverture médiatique similaire à celle de la sortie dun album, de se retrouver toutes à la fois dans les rubriques sociales, politiques et culturelles, de cultiver un look sympa, branché et cool, de quoi rassurer les 7 à 77 ans. La technique de propagande est calquée sur celle du marketing de consommation des produits culturels, elle cible un public potentiel ici cest une population habituellement désintéressée du fait électoral mais très consommatrice de cette culture de rap, de théâtre de rue, de squats artistiques, de concerts dits alternatifs, de festivals et repas de quartier, de tag, etc. Il ne sagit pas de marge mais bien de mode. Le réseau des amis Mais ce ne sont que des médisances, des ragots, bref de la jalousie peut-être face au succès dans les sondages, qui inspirent ces réflexions, puisquon les crédite de 10 voire 15% des intentions de vote, alors pour ôter le doute voici quelques morceaux choisis de faits satellitaires au phénomène en cause, ici. Parlons de Mix Art Myris, qui soutient la liste Motivé-e-s en organisant une vente aux enchères duvres dart au profit de la campagne électorale des Motivé-e-s, car cela coûte cher de jouer comme des grands ! Cette association déclarée à la préfecture est installée dans les anciens locaux de cette même préfecture en squat culturel, mais là le mot squat a plusieurs sens car il ne sagit ici de rien de subversif, de clandestin, ni dentrée en force dans les lieux mais de négociation avec les propriétaires (lEducation Nationale) et les institutions : le sous préfet à la ville sest rendu plusieurs dans les lieux mais aussi tous les politiciens, des listes y sont passées ou presque, des Verts à la LCR au PS au PC et Motivé-e-s bien sûr ! La revendication est lattribution dateliers dartistes en centre-ville : nous ne sommes pas des éducateurs sociaux disent-ils, refusant de sinstaller dans des quartiers dits sensibles. Tactikollectif qui, selon eux , pour échapper à la dépendance vis à vis des bailleurs de fonds dans le cadre de lex-assos Vitécri, devient producteur de CD et déclare pouvoir ainsi agir seul en soutien aux Sans/Papiers ou dans le cadre dun festival de films à Empalot (quartier insurrectionnel en son temps). Samba Résille (association 1901) qui se scinde en deux groupes : lun professionnel sillonne le pays et létranger pour animer des stages, des carnavals etc. ; lautre associatif tourne autour de bénévoles pour tenir la maison sur place, à Toulouse. Un sympathique groupe de graffeurs qui sétant exercé sur les murs de Toulouse a poursuivi sa carrière à Paris, New-York, Amsterdam, Vienne, Bruxelles, Cologne, et fait des fresques à thème, sponsorisées par Adidas entre autre, puisquil ny a pas de commandes des institutions : on travaille mieux avec les entreprises privées quavec la municipalité de Toulouse. Le graff est toujours assimilé aux tags et dégradations urbaines. Rubrique Cinéma avec les complexes Utopia qui dans toute la France du Sud soutiennent ces listes à Avignon, à Bordeaux. A Toulouse les déclarations nont pas été aussi claires car ayant appelé dans leur gazette à voter pour la liste LCR/LO aux dernières élections il y a du brouillage sur la scène toulousaine, cela nempêche pas de distribuer en grand nombre les tracts de la liste Motivé-e-s (5). Cest dans cette gazette quon a pu lire que la gratuité induit des comportements inciviques, argumentant de leur opposition à la carte de cinéma des complexes commerciaux donnant libre accès aux salles, il y est dénoncé le fait que le spectateur ne se sent plus obligé de rester jusquà la fin du film, quil peut circuler librement, bref que des incivilités ! Poursuivant la liste des sponsors et soutiens de la liste culture, il y a le patron du Bikini, salle de concert qui marche très, très fort, bien implanté dans le réseau toulousain, qui ne fait pas dans la gratuité bien sûr et qui se présente en dernière position sur la liste de... F. Simon, le candidat du P.S. ! (les amis de mes amis...) Nous retrouvons presque les mêmes dans un autre collectif le COUAC (6) pour un carnaval qui se veut une manifestation militanto-festive, citoyenne et populaire [...] pour une autre politique culturelle à Toulouse (NDR : les italiques reproduisent les paroles ou écrits des intéressés). Même le supplément Loisirs du journal local qualifie linitiative de carnaval à des fins politiques. On pourrait souhaiter une autre culture ici et ailleurs mais le projet des alternatifs de la culture des pauvres, des exclus, des étudiants, des jeunes, des beurs, des autres... ne fait aucune ombre à la culture officielle, celle des élites et de la classe bourgeoise qui affiche complet à tous les abonnements de théâtre ou conférences de vulgarisation de la pensée dominante (7). On peut gager de la réussite de leur action car ils auront des salles en ville et en périphérie, ils auront des subventions et le peuple pourra consommer des spectacles à prix modiques et faire la fête sur son lieu de vie (il faut éviter le déplacement des populations) comme alternative à la télé. Tactiquement collectif et associatif De la démagogie, de la tactique politicienne ces listes nen ont pas le monopole mais de la part des professionnels de la politique représentative (les autres listes liées aux partis) on serait presque tenter de dire cest normal, de plus ces derniers manipulent leur électorat avec des supports classiques de la visite au marché en passant par le costard-cravate avec les respectables Rotary et Lionsclub comme F. Simon (PS) pour remettre un chèque à une association dhandicapés, par exemple et en sappuyant sur un programme aussi vaste quinapplicable traitant de tous les problèmes de société sans en omettre un seul ; ils sont experts et polyvalents ; ont des idées sur tout ; sont compétents etc. Lapparition des artistes sur les listes électorales tient du détournement dun capital culturel quils nont pas construits seuls. A Toulouse la reconnaissance associative de Zebda et de ses satellites sappuient sur des événements culturels qui ont été aussi porté par le bénévolat, la gratuité et lenthousiasme de faire dans un désintéressement total avec une autonomie revendiquée. Du festival Racines à celui de a Bouge au Nord, ces festivals tournés vers les populations immigrées, victimes de lexclusion sociale et raciste , combien de temps, dénergies, combien de forces et de potentiel créatif donné pour que quelques individus engrangent ce capital dactions par le biais associatif et le portent aux urnes en 2001 ! Cela fera 100 ans que la loi sur les associations gère les activités extra professionnelles des citoyens et les politiques en récoltent les fruits en cette date symbolique. En son temps De Gaulle dans les années 1960 sappuie sur le réseau associatif comme relais politique au travers de leur représentant qui pratiquent la délégation de pouvoir. Cette démocratie participative a des fonctions précises : garder ou conquérir un pouvoir local et perpétuer le système de délégation de pouvoir (Courant Alternatif n° 106 de février 2001) Quelles différences ? Un mot sur les autres listes et sur les différences essentielles pour la ville de Toulouse qui les singularisent entre elles. Sur la sécurité : de léducateur de rue à lex ministre de la ville en passant par le PS, selon eux la police de proximité a amené le calme dans les quartiers, mais ce nest pas suffisant et F. De Veyrinas sappuie sur les associations qui ont pris conscience du véritable rôle quelles devaient jouer, pour la gauche il faut trouver des alternatives à la violence et augmenter le nombre déducateurs et danimateurs. Sur les transports il y a la Droite classique avec sa deuxième ligne de métro et la Gauche avec un hypothétique tramway ; tous sont pour le vélo , le PS veut les mettre dans le métro et les Motivé-e-s proposent des locations à 10 f/jour. Et puisque nous sommes en Occitanie, les noms des rues seront traduits en occitan des Verts au PS, les premiers feront un Ostal Occitania les seconds une maison de lOccitanie, ce qui veut dire la même chose ; la Droite a son association Convergence Occitane et une Flamme Cathare sur sa liste, et les Motiv et 100% à gauche disent vouloir aussi défendre la cause Occitaniste. Cest le PS qui a remporté le candidat du Parti Occitan en 20e position (J. Vilotte). Mais les artistes ne sont pas en reste sur ces listes ici et ailleurs. Le poète Serge Pey (8) qui déclame, au micro de France Inter avec la fougue et ferveur quon lui connaît et jouant de la poésie des mots, son allégeance à la liste des 100 % à Gauche de la LCR, et à Uzeste cest Bernard Lubat, coutumier du fait, qui brigue la mairie pour pouvoir organiser peinard et dans le confort ses petites festivités culturelles et gasconnes. Difficile dans ces conditions de faire la différence car de plus dans ce milieu de gôche, lunion est de mise contre le danger suprême que représente lextrême droite et tous unis (PS/Gche plurielle, LCR, Verts et Motivé-e-s) ils signent un appel contre la venue de Le Pen à Toulouse le 28 février. Ni dieu, ni maire certes, mais méfions nous des artistes associativement organisés qui courent après les subventions et maintenant décident de se servir directement dans la corbeille grâce à une petite place qui leur serait réservée dans les mairies. Bas les Masques, slogan dun carnaval mobilisateur et manipulateur, nest quune coquetterie dartiste pour mieux distraire et enterrer tout espoir de changement de société. Chantale Efe Notes |
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FISSURES DANS LA FRANCAFRIQUE |
L'actualité de la politique africaine de la France, avec ses nombreux scandales, est très riche depuis quelques mois. En même temps, une association française Survie qui justement depuis plus de 15 ans dénonce cette politique est attaquée en justice par trois dictateurs-présidents africains pour "offense à chef d'Etat" après la parution d'un livre intitulé "Noir silence".
Jean Christophe Mitterrand et l'«angolagate», Roland Dumas et les quelques menus cadeaux de Christine Deviers-Joncour, mises en examen et arrestations à répétition (Roussin, Falcone, Sirven...), corruption de plus en plus avérée des différents réseaux franco-africains (ceux de Foccart passés aux mains de Chirac, de Pasqua, de Mitterrand sans compter ceux des multiples services secrets...), dénonciation de plus en plus forte du pillage systématique des ressources pétrolières africaines par Elf... La liste pourrait... et devrait s'allonger ! Mais s'agit-il enfin d'une remise en cause générale et définitive d'un système mafieux mis en place depuis des décennies ou seulement de quelques malencontreuses affaires certes rapprochées qui ne pouvaient qu'éclater au grand jour mais que l'on saura vite étouffer et oublier ? Une association menacée Survie France a été créée en 1981. Au départ, son objectif était danalyser et repenser la politique de développement de la France surtout vis-à-vis de ses "ex-colonies" en Afrique. Les événements tragiques du Rwanda ont marqué un tournant : d'une part Survie a radicalisé son action, ajoutant dans ses statuts deux points importants, la dénonciation de la politique africaine de la France et la lutte contre la banalisation du génocide, et d'autre part, de nombreuses personnes ont rejoint Survie, renforçant l'association en créant dans plusieurs villes de France de nouvelles antennes. L'actualité ci-dessus évoquée, plus l'annonce d'un procès, amènent bien des sympathies à cette association et même au-delà, puisque des adhésions affluent sans cesse. François-Xavier Verschave, président de Survie-France a écrit plusieurs ouvrages dont un sur le génocide rwandais (1). En 1998, il signait un livre "La Françafrique" paru aux éditions Stock qui lui valait déjà un procès en diffamation intenté par Charles Pasqua. Celui obtenait 1F de dommages et intérêts pour un bout de phrase anodin ce qui n'otait rien aux accusations de fond portées à son encontre. Un deuxième ouvrage paru en mai 2000, "Noir silence" aux Arènes va déclencher chez certains présidents africains une plus violente attaque. Omar Bongo, président du Gabon, Idriss Déby, président du Tchad, Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville portent plainte pour "offense à chef d'Etat". Ils sembleraient que d'autres présidents africains aient été dissuadés de se joindre à cette plainte collective, notamment Compaoré du Burkina-Faso, Eyadema du Togo et bien d'autres encore. A noter que ces trois "charmants" présidents sont défendus par l'inénarrable Vergès ! Dans un premier temps, on a pu penser que l'Etat français ne voyait pas d'un très bon il ce procès qui va permettre bien des déballages. Mais l'actualité montre encore une fois, qu'après tout, certains en France peuvent avoir un regard moins irrité par l'action de ces pantins africains, évitant à des officiels français de s'attaquer eux-mêmes à Survie. Une loi scélérate (une de plus...) Bongo, Déby et Sassou Nguesso s'appuient sur l'article 36 d'une loi de 1881 sur la presse pour attaquer Verschave et léditeur, François Beccaria. Il faut savoir que cette infraction du délit d'offense est le prolongement de l'ancien crime de lèse-majesté que les présidents français ont fini par ne plus appliquer. Mais toujours présente dans le droit pénal français, celle-ci permet à des présidents étrangers d'attaquer des citoyens français sur le sol français. Comme le fait remarquer Survie, Milosevic aurait pu attaquer quiconque l'aurait traité de criminel contre l'humanité dans la presse française après lépuration ethnique en Bosnie. Qui plus est, la jurisprudence soutient que les preuves ne sont pas autorisées dans le délit d'offense. Le risque est grand pour F.X. Verschave, ainsi que pour l'éditeur des Arènes : chacun risque un an de prison, 300 000 F d'amende plus les dommages et intérêts. Museler la vérité Au-delà de ces deux personnes, c'est aussi l'action d'information et de dénonciation menée par Survie qui est visée. Toutes ces informations, autrement plus fouillées, sont distillées par Survie au travers des ouvrages de F.X. Verschave, mais aussi par son bulletin mensuel, Billets dAfrique, par une série de petits bouquins, les Dossiers Noirs édités chez lHarmattan. De plus, une nouvelle collection est annoncée chez LEsprit Frappeur. Faire taire Survie ou lui couper tous ses moyens dexpression est certes tentant. Dautant, que dans ce domaine (comme dans dautres !), la collusion droite-gauche nest plus à démontrer et le soutien de Survie se trouve davantage dans la société civile que dans le monde politique. Le black-out médiatique est aussi quasi-total. Laffaire Jean-Christophe Mitterrand a un peu crevé ce silence, Survie étant souvent sollicitée par le biais de son président pour donner son avis sur ces relations peu ragoutantes entre le monde des affaires, le monde politique... Le samedi 24 février, en soutien à ce procès, des manifestations étaient organisées dans une quinzaine de villes en France. En tout près de 3000 personnes (800 à Paris, 500 à Lyon, 400 à Marseille, à Bordeaux, Laval, Grenoble, Strasbourg, Montpellier, Nantes, etc.) ont défilé pour la première fois pour dénoncer vertement ces réseaux françafricains. La presse nationale a totalement ignoré ces actions. Il reste à amplifier cette contestation pour en finir avec ces relations mafieuses de la France avec lAfrique et ce néo-colonialisme qui ne dit pas son nom. Et rappelons que cette corruption distillée en Afrique depuis des décennies a depuis longtemps eu un effet boomerang en France. Tout ceci est à lorigine de ces affaires qui éclaboussent de nombreuses personnalités permettant au sieur Sirven dénoncer quil a de quoi faire exploser plusieurs fois la République. Chiche ! N. - G. Notes : Pour en savoir plus sur Survie : Abonnement à Billets dAfrique : 100 F |
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