Courant alternatif no 122 octobre 2002 |
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SOMMAIRE |
Edito p. 3 A nouveau les sans-papiers p. 4 No Border à Strasbourg p. 5 à 7 Soutien à Persichetti p. 8 A propos de la loi Perben p. 9 à 13 Le patriarcat et la jeunesse p. 13 à 15 Coût de lEtat sécuritaire p. 16 à 18 Pour Henri Martin p. 19 Courrier avec Alternative Libertaire p. 20 Rubrique flics p. 21 et 22 Itoiz : témoignage dun détenu p. 23/24 |
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ÉDITO |
Douze ans après, une nouvelle guerre du Golfe risque davoir lieu. Ce nest peut-être quune question de mois : Des élections ont lieu aux U.S.A. en novembre, le pouvoir irakien a encore quelques tours dans son sac afin de faire reculer léchéance, la communauté internationale va encore se faire tirer les oreilles par les maîtres du monde, ses patrons
Dans les faits, cette guerre du Golfe ne sest jamais arrêtée. Depuis 1991 on ne compte plus les frappes chirurgicales aériennes des américains et des anglais ; quant aux populations irakiennes, elles continuent à subir un embargo qui condamne à mort les plus pauvres, sans parler des décès des suites de lutilisation de luranium appauvri par les alliés. Cette guerre a déjà fait des centaines de milliers de mort. La dictature de Saddam Hussein na jamais réussi à re-contrôler ses frontières ; au Sud, 700 000 irakiens chiites vivent dans des camps en Iran à quelques kilomètres de la frontière entre ses deux pays et quelques milliers dhommes armés harcèlent toujours les forces du dictateur ; au nord des kurdes survivent tant bien que mal dans un No Mans Land dont les cadres économiques (ingénieurs ) et sanitaires (médecins, chirurgiens ) paient des sommes folles pour partir et finalement échouer sur les côtes françaises, à Sangatte, dans lespoir de pouvoir déposer un jour une demande dasile en Angleterre. Comme en 1991, cette future guerre sent à plein nez le pétrole ! Si loncle Sam tient tant aujourdhui à éliminer S. Hussein et à mettre à sa place un pouvoir ami cest, on sen serait douter, pour des raisons économiques et politiques qui portent un nom : LIMPERIALISME ! Linvasion du Koweit dhier, les périls nucléaire, chimique, bactériologique et biologique daujourdhui qui feraient courir des risques aux forces du Bien nont été, ne sont que des prétextes servant à justifier linjustifiable. Malgré les investigations des compagnies pétrolières aux quatre coins du Monde, le Proche Orient détient encore et toujours entre la moitié et les deux tiers des réserves mondiales de lor noir. LIrak est au deuxième rang mondial, talonnant de plus en plus lArabie Saoudite. Si les Américains peuvent se passer de ce pétrole (en 2000, moins du tiers des importations pétrolières des USA provenait du Golfe, sans oublier quils gardent intacte leurs propres réserves), ce nest pas le cas de lEurope (et du Japon) où 70% de la consommation de pétrole brut sont importés et plus de la moitié de ces importations proviennent des Etats de lOPEP. Cest ainsi que les Américains nont aucun mal à convaincre lEurope du bien fondé de cette future guerre Il semble dailleurs que Bush ait fait comprendre à Chirac (la France a le droit de veto au Conseil de Sécurité) que Elf/Total/Fina aura sa part du gâteau le moment venu. Quant aux USA leur politique vise à contrôler les gisements de pétrole au niveau mondial afin de garder leur main-mise sur le Monde. Si leur guerre en Afghanistan leur a permis de nouer de nouvelles relations avec lOuzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan (Etats de lex-URSS dont la position géographique est déterminante pour les pipes-line et les gazoducs), le 11 septembre leur a révélé que lArabie Saoudite était bien un des sanctuaires de lintégrisme islamique. Avec lIrak dans leur musette, les Etats-Unis pourraient opérer plus librement dans cette région où leur but immédiat est de couper les vivres à lIslam radical. Un des scénarios envisagé est tout simplement le démantèlement de lArabie Saoudite où la famille Saoud garderait les lieux saints tandis que la province pétrolière pourrait former un émirat sous la protection des USA (un de plus !), partage plausible car dans cette province du Hassa près de la moitié de la population est chiite et pose de plus en plus de problème aux princes saoudiens sunnites. Plus généralement, les Etats-Unis font et feront tout pour contrôler les principaux gisements pétroliers au niveau mondial afin de peser sur les pays dépendants de cette source énergétique. La Chine est principalement dans le collimateur car ce sera dans lavenir le principal adversaire militaire, économique et politique des américains et actuellement elle est contrainte dimporter cet or noir quelle na pas sur son territoire. Cette guerre se fera, si elle a lieu, à nen pas douter sous légide de lO.N.U. La Russie a besoin du silence de lOccident pour attaquer les bases de repli tchétchènes en Géorgie. La Chine a elle aussi à faire face à des minorités séparatistes, sans oublier les tensions qui règnent vis à vis de Taïwan. Ces deux Etats se garderont dimposer leur veto même sils gesticulent un peu. Quant à la France, elle essaiera dêtre encore plus présente aux côtés des Américains. Son budget dinvestissement militaire va connaître une augmentation significative dans les cinq prochaines années. Un deuxième porte-avions sera construit et les matériels lourds des armées de lair, de terre et la marine seront modernisés ; le tout nétant pas destiné aux défilés du 14 juillet ! On est entré dans une période de troubles mondiaux où, par exemple, Israël pourrait avoir les mains libres afin de chasser le maximum de palestiniens de Cisjordanie vers la Jordanie mais où les forces du Bien peuvent très bien senliser dans un conflit régional durable comme cest le cas actuellement en Afghanistan. Il est donc primordial de dénoncer ce film de série B de limpérialisme américain suivi pour linstant par les autres dont les conséquences seront encore et toujours lélimination de populations entières et laffirmation de la domination mondiale du système capitaliste. Mais dénoncer et expliquer ne suffit pas. Le meilleur moyen de lutter contre la guerre est encore de sattaquer, ici et maintenant, à tous les aspects de la domination et à sa propre bourgeoisie. En cette rentrée sociale, le patronat et lEtat à sa solde passent à loffensive, les raisons de se mobiliser ne manquent pas. Reims, le 19/09/02 |
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SANS-PAPIERS : DEPUIS DEUX MOIS, RETOUR SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE |
Délégués autoproclamés, portes parole de droit divin, coordination nationale n'ayant de coordination et de nationale que le nom, effets médiatiques sans lendemains, la récente mobilisation des sans-papiers était mal partie. Pourtant il semble que quelque chose de plus profond se construise.
Le mouvement actuel a pour point de départ l'occupation de la Basilique Saint Denis par environ 150 sans papiers le 17 août 2002. Derrière cette occupation se trouve la Coordination 93 de lutte des sans papiers au modes de fonctionnement pour le moins curieux. Ce collectif se trouve dirigé par une poignée de leaders charismatiques, pour la plus part bien français, auto proclamés portes parole des sans papiers. Si au début de l'occupation quelques assemblées générales ont pu se dérouler, désormais la plus part des décision sont prises en comité restreint par ces responsables, se comportant par ailleurs en espèce de gourous paternalistes vis à vis des sans papiers. Très rapidement, les médias se sont emparés de cette occupation symbolique de la Basilique pour meubler leur ennui du mois d'août. Cet effet médiatique, accompagné du volontarisme peut discret du PC et de la CGT, a conduit à donner une ampleur énorme à cette action. L'effet "retour de la droite" et "débridage de la gauche" aura donc joué un rôle primordial dans cette mobilisation alors même que pendant les 5 années de régime gauche plurielle un nombre incalculable d'occupations et d'actions de sans papiers s'étaient déroulées - et se déroulaient encore - dans plusieurs villes (Lille, Nantes, Lyon, Marseille, Massy, etc.). Bénéficiant de ce soutien médiatique et politique peu habituel, ce sont progressivement des centaines de sans papiers qui se sont présentés à la Basilique en débordant quelques peu les organisateurs. Lors du mouvement de sans papiers de Saint Bernard en 1996-1997, nous avions eu droit aux séances de "parrainages républicains". Pour l'année 2002, la tendance est aux listings de sans papiers. Quelques peu submergés par l'afflux des sans papiers qui souhaitaient rejoindre l'occupation, les meneurs de la coordination 93 se lancèrent dans des séances d'inscriptions délirantes : après des heures d'attente, dans des files interminable et en échange de 10¤ (pour frais d'inscription!) et de 2 photos d'identité, on ajoute un nom et une adresse ou bout d'une longue liste de sans papiers. Fort de ce succès la vieille coordination nationale des sans papiers s'est réveillée pour aussitôt se lancer depuis le mois de septembre dans cette nouvelle forme de lutte et pour faire elle aussi ses propres listes de milliers de sans papiers qu'elle remet ensuite à la préfecture. Le résultat de cette stratégie est sans aucun doute très efficace pour faire masse, mais laisse sceptique sur l'avenir d'une réelle mobilisation. La très grosse majorité des sans papiers se présentent au cours de ces séances d'inscription hallucinantes sans aucune intention de lutte et de mobilisation. Ils remettent photos et passeports à des bénévoles en pensant avoir à faire à des intermédiaires de la préfecture. Puis ils retournent chez eux en attendant que la carte de séjour leur arrive dans la boite aux lettres. Ce qu'ils risquent de voir arriver ce n'est pas tellement le postier du quartier, mais plutôt une brigade de la police aux frontières. Cette vaste opération de recensement est du pain béni pour les préfectures qui n'ont même pas besoin de recruter de nouveaux agents puisque ce sont les sans papiers qui se jettent eux même dans la gueule du loup. Mais c'est ainsi que ces pseudo coordinations de sans papiers peuvent désormais revendiquer plusieurs milliers d'adhérents alors que les manifestations départementales ne rassemblent pas plus de quelques centaines de personnes. Côté gouvernemental, rien a bougé. Comme d'habitude le Ministre de l'intérieur a annoncé une application plus humaine et plus souple de la loi que son prédécesseur avait élaborée. Comme d'habitude il a annoncé la création d'une commission bidon destinée à enterrer le problème des "ni régularisables, ni expulsables" et comme d'habitude il continuera à favoriser la clandestinité et à expulser occasionnellement pour l'exemple ceux qui se seront fait avoir au petit jeux des listes de sans papiers. En dépit de ce tableau un peu noir, une subversion des différentes coordinations (93 et nationale) est encore possible. Plusieurs collectif de sans papiers déjà existants (9ème collectif, collectifs des sans papiers kabyles, collectif de la maison des ensembles, et collectifs départementaux) vont pouvoir profiter du mouvement pour se renforcer et s'organiser sur des bases nettement plus saines : assemblées générales, délégués élus et issus des sans papiers, abandon des stupides procédure de recensement, etc. Déjà de nombreuses manifestations se sont déroulées devant les préfectures de la région parisiennes, parfois en marge du programme de la coordination nationale qui semble avoir bien du mal à suivre le mouvement. Un collectif autonome dénommé "Multitudes" semble s'être également créé sur le 93. Une manifestation nationale est également appelée à Paris pour le 19 octobre. Bref, la situation n'est pas figée et tout semble encore pouvoir basculer. Tonio, Paris, le 25 septembre 2002. |
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Le Patriarcat et la jeunesse |
Le système dans lequel nous vivons ne peut souffrir la moindre remise en cause de sa pierre angulaire, à savoir le patriarcat. Nous en faisons régulièrement un état des lieux par des articles, des brochures et récemment un livre (Libération des femmes et projet libertaire) afin den approcher les contours et approfondir les différentes formes doppression quil revêt. Le stéréotype du patriarcat (le patriarche) est lhomme dâge mûr qui détient le pouvoir que nul ne saurait lui contester, que ce soit dans la sphère privée ou publique. Cest ainsi que lémancipation des femmes a très longtemps été inenvisageable ; elle reste de nos jours menaçante et constamment fragilisée. Mais pour le patriarcat de tout temps a pesé une autre menace. Moins souvent visitée mais tout aussi dangereuse pour ses fondements : la jeunesse. Terme générique dans lequel on peut introduire des nuances (enfant étymologiquement signifie qui ne parle pas, ladolescence période entre lenfance et lâge adulte, quant au statut de majeur il reste très fictif puisque la société ne donne aucun moyen à la personne de 18 ans dêtre autonome et elle naccède pleinement à ses droits quà partir de 25 ans), la jeunesse fait depuis longtemps lobjet de légifération. Le code Napoléonien (calqué sur le droit romain qui donnait au père le droit de vie et de mort sur son épouse et ses enfants) consacre la puissance paternelle et octroie le droit exorbitant au bon père de famille de faire enfermer lépouse ou lenfant indocile. La Justice des mineurs na cessé dencadrer, de circonscrire et surtout de mater cette jeunesse brouillonne, contestataire, insoumise (1) ou du moins considérée comme telle. Léducation et la répression sont les deux faces dune même médaille destinée à soumettre cette chienlit toujours prête, ne serait-ce que symboliquement, à remettre en cause lordre établi par les aînés. Les dernières dispositions en matière légale à ce sujet, ne sont, somme toute, que laffirmation réactualisée de la PEUR quinspire toute nouvelle génération supposée (fantasmatiquement ou non) mettre en péril les bonnes vieilles valeurs. Nous assistons donc à une inflation gérontocratique de linsupportation quinspirent les mineurs soi-disant de plus en plus jeunes et de plus en plus nombreux à commettre des actes graves et à se montrer irrespectueux. Il ne faut cependant pas perdre de vue quà cette notion de jeunes ou de mineurs sajoute la peur des classes dangereuses. La caricature du mineur délinquant ou incivil qui nous est présentée se double dun jeune issu dune famille défavorisée (famille dite monoparentale ou dont le père est au chômage- où le symbole du patriarche est donc mis à mal (2)) et dont les racines (ou patrimoine ?) françaises sont le plus souvent minces Le déficit en matière dinstitution éducative est flagrant depuis plusieurs années, à titre dexemple : classes surchargées, établissements scolaires concentrationnaires, inadaptation des programmes au quotidien des élèves, etc. en ce qui concerne lEducation Nationale, casse des clubs de prévention dans les quartiers, gestion du personnel à flux tendu dans les établissements déducation spécialisée transformant les éducateurs en simples gardes chiourmes Quoique lon pense par ailleurs des dites institutions, le choix de lEtat est donc clairement et depuis plusieurs années celui de la face répressive. Le traitement de la jeunesse par le mépris le plus cynique aboutit à des comportements et des réactions dites déviantes, en réalité, dans leur immense majorité, sinon normales (ou acceptables) pour certaines dentre elles, du moins tout à fait en phase avec la situation oppressive. Ainsi, afin dattendre la jeunesse là où on souhaite la trouver, a-t-on élargit la panoplie répressive et dintimidation : en créant, par exemple, la mesure de réparation pénale préjudicielle (3), en élargissant les possibilités dincarcération et en réhabilitant les Maisons de Correction baptisées Centres Fermés. En bref, et comme dans dautres domaines, en utilisant la fameuse tolérance zéro. Soulignons que tout ce dispositif de réaffirmation de la puissance intervient à un moment critique de vieillissement de la population. Des dispositifs dits progressistes et des notions inventées dans un but rétrograde. La toute neuve notion dincivilité est un sac fourre-tout dans lequel des générations de garnements auraient dû tomber : mots vulgaires et impertinents du Gavroche à ladresse du bourgeois, parties de sonnettes ou de pétards, ainsi que toute la litanie des petites blagues acides égrenées dans La guerre des boutons. En juillet dernier, deux gamines de 14, 15 ans qui se promenaient dans un cimetière contigu à la maison de leur tante à 9 heures du soir, se sont retrouvées embarquées par la police de Clichy (93), gardées deux heures au poste sans que les parents soient prévenus, puis rendues à leur tante après menace dun placement pour la nuit au Foyer de lEnfance, propos dégradants et accusation dincivilité pour se promener à cette heure là dans un endroit pareil sans malheureusement pouvoir leur reprocher quoi que ce soit dautre. Quant au petit vol à létalage (ou un délit dont le préjudice nexcède pas 3 000 F), cest la mesure de réparation pénale préjudicielle, très en vogue depuis cinq ou six ans. Fin 1800, début 1900, cétait le bagne pour enfants me direz-vous. Oui, mais depuis au moins une trentaine dannées cétait rien ! Au pire une admonestation par le Juge des Enfants. La mesure de réparation pénale préjudicielle, sous couvert de privilégier léducatif en valorisant ce quun jeune peut offrir de positif à la société, est un dispositif qui nécessite laccord des parents. Prenez les parents dun mineur qui vient de reconnaître avoir commis un larcin. Cuisinez-les en leur disant que leur progéniture peut soit réparer son geste et laffaire est classée, soit être jugée au risque dêtre condamnée avec inscription au casier judiciaire (un argument systématiquement utilisé !). La plupart des parents choisissent la première solution. Cest ainsi quune gamine qui sest fait prendre à plusieurs reprises sans ticket dans le bus a travaillé une semaine (gratis !) à nettoyer les abris de bus. Un môme de 13 ans qui avait chourré en douce la montre de son copain alors quil était invité chez lui et bien que layant rendue, sest retrouvé à distribuer des colis alimentaires pendant trois jours au Secours Populaire (et les exemples sont multiples !). En dehors de ces aspects parfaitement ridicules, cest une mesure qui présente lavantage de faire monter les enchères (que proposer pour des délits plus graves ?), de battre en brèche la présomption dinnocence et daligner des chiffres sur la hausse de la délinquance des mineurs. Tout porte à croire que les chiffres énoncés ne reflètent quune réalité très relative (voir à ce propos le bouquin de Jean-Luc Einaudi, La délinquance des mineurs, chez Fayard, qui fait le point de façon très éclairante sur linterprétation des chiffres officiels ). Lénoncé de laggravation de la délinquance des mineurs ne sappuie le plus souvent que sur l'événementiel. A-t-on dégoté un gamin de 10 ou 12 ans qui en a racketté un autre à laide dun canif que la preuve est faite quil y en a de plus en plus et de plus en plus jeune. Ce qui est par contre soigneusement laissé de côté, ce sont les chiffres indiquant que la population mineure est celle qui subit le plus de violence : physique, psychologique, institutionnelle, économique Cet aspect, ainsi que le fait que dans nombre de cas la situation de victime va de pair avec celle de délinquance (pas simplement par le fameux effet de reproduction, mais plus souvent par celui dun contexte de violences quotidiennes), se voit balayer dun revers législatif qui na en réalité quun objectif : contraindre les futurs adultes à se soumettre et ceci quel quen soit le prix, financier ou humain. Nathalie, Reims. Notes (1) Les évènements de Dammarie-les-Lys sont à mon sens aussi révélateur de cet aspect. Des dizaines dannées dacharnement ont pratiquement réussi à éradiquer toute expression politique dans les lieux de rencontres des jeunes. (2) Le discours du Ministre Perben à ce sujet est édifiant ! (Voir par ailleurs). (3) Les mesures de réparation peuvent aussi être prononcées comme condamnation à lissue dun jugement ; les mesures préjudicielles sont proposées par un délégué au Procureur, cest à dire un vacataire non magistrat. |
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